Un risque « France » ?Comme un signal d’alerte. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin dernier, les investisseurs obligataires réclament une prime de risque plus élevée pour détenir du papier français. L’écart entre le coût d’emprunt à 10 ans de la France et celui de l’Allemagne évolue actuellement autour des 70 points de base, Berlin étant jugé l’émetteur le plus sûr de la zone euro. « Nous étions autour de 50 points de base avant la dissolution de l’Assemblée nationale et nous sommes montés jusqu’à 80, mais l’écart se stabilise depuis, note Eléonore Bunel. Les investisseurs sont attentifs au déficit français. Malgré les annonces relatives à sa réduction de la part du nouveau gouvernement, la possibilité d’une aggravation du déficit à 6 % (contre 5,5 % en 2023) inquiète. » La France a aussi vu ses taux passer au-dessus de ceux de la Grèce et du Portugal sur certaines maturités, plutôt courtes à intermédiaires. « Ces pays ont fait des efforts très importants en termes de maîtrise de leur déficit et de leur endettement », remarque Eléonore Bunel. De ce fait, l’Hexagone, sur ses emprunts à long terme, risque de ne guère bénéficier du mouvement de baisse des taux d’intérêt. Néanmoins, les professionnels du secteur écartent à ce stade tout risque de crise majeure. « Les inquiétudes ont déjà été intégrées dans les spreads, qui se sont tendus, et le contexte de baisse de l’inflation a permis aux taux français de revenir aux niveaux qui prévalaient avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, observe Eleonore Bunel. Il n’y a pas de panique sur la dette française, les investisseurs ont simplement ajusté leurs exigences en matière de prime de risque face à une situation actuellement incertaine. N’oublions pas que la dette française reste extrêmement liquide et profonde, ce qui constitue un avantage pour certains types d’investisseurs ...
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